provence terre sacree

Le pauvre arbre semble délaissé dans les serres, appuyé contre les vitrages, il attend sa délivrance. Au milieu des palmiers il a l'air perdu, pas à sa place. Le pépiniériste a décidé de le placer à côté du portail central d'où arrivent les clients. Il est remarquable car c'est l'unique pin parasol des serres. Paul qui accompagne souvent sa mère aux serres a voulu qu'elle l'achète, il lui plaît et de ce fait le fait réserver. Un mois passe, le pépiniériste ne trouve jamais le temps de lui livrer. Quand il passe près des serres, il meurt d'envie de l'arroser, de s'occuper de son arbre. Un mardi, le fourgon klaxonne devant son Mas. Enfin le pinest là, couché sur le plateau de la charrette. Le pépiniériste va développer beaucoup d'efforts pour le tirer. Il est seul à manoeuvrer, il grogne un peu. Il ne voudrrait pas le casser. Paul tient à lui faire une place pour la nuit dans le coin de la fontaine, à l'abri du vent. Sa mère règle la note avec plaisir. Que d'excitations, Paul choisit déjà l'emplacement pour demain. Le lendemain matin, Paul saute du lit de bonne heure sans se soucier du petit-déjeuner. Le trou sera pénible à creuser à cause des graviers. Le pin parasol sera planté au sud comme il l'avait souhaité face à la fenêtre de sa chambre, pas très loin de la façade de son Mas. Il le soignera comme un prince afin qu'il puisse lui donner une belle ombre et de beaux fruits car il adore les tartes aux pignons.

FIN